- déracinement
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déracinement [ derasinmɑ̃ ] n. m.• XVe; de déraciner1 ♦ Action de déraciner (1o); état de ce qui est déraciné. ⇒ arrachement. Le déracinement des arbres. — Fig. Déracinement d'un préjugé. ⇒ extirpation.2 ♦ Action de déraciner (2o), état des gens déracinés. Le déracinement des hommes arrachés à leur pays d'origine. ⇒ déportation, exil, expatriation.⊗ CONTR. Enracinement.
● déracinement nom masculin Action de déraciner ; fait d'être déraciné, arraché : Le déracinement d'un hêtre. Fait d'être arraché à son milieu, à son pays : Émigré qui souffre de déracinement. ● déracinement (synonymes) nom masculin Action de déraciner ; fait d'être déraciné, arrachéSynonymes :- éradicationFait d'être arraché à son milieu, à son paysSynonymes :- exilContraires :déracinementn. m. Action de déraciner; état de ce qui est déraciné.— Fig. état d'une personne déracinée.⇒DÉRACINEMENT, subst. masc.A.— Action de déraciner (un arbre, une plante); résultat de cette action. Dans les sapinières de la plaine, des déracinements laissaient des places vides (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 181).B.— P. métaph. ou au fig.1. Action de faire disparaître (ce qu'on estime erroné ou nuisible) :• 1. ... ce déracinement des vices par la crainte, qui laisse à vif les plaies de l'âme, risque de faire ces hommes inhumains... en proie à toutes les furies de la vanité.BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, p. 103.2. a) Action d'arracher des groupes de personnes à leur pays ou milieu d'origine; résultat de cette action. Déracinement d'un quart de la population : sinistrés ou réfugiés qui campent dans des ruines ou des baraques (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 92) :• 2. ... ce n'est pas son [à cette guerre criminelle] moindre crime que ces déracinements, ces transports d'hommes parqués dans des wagons à bestiaux, cette dissociation des familles...MAURIAC, Le Bâillon dénoué, 1945, p. 461.b) Situation d'une personne arrachée à son pays et à son milieu d'origine. Je reconnaîtrais volontiers dans le déracinement un des facteurs principaux de la fameuse « inquiétude » romantique (BARRÈS, Cahiers, t. 3, 1902-04, p. 318). Je jouissais de mon déracinement, d'être cet esprit enfin délivré, maître des cieux, errant (GUÉHÉNNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 138).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Av. 1429 (GERSON, La Montagne de Contemplation, ms. Troyes, f° 109 v° ds GDF. Compl.); fig. 1832 (RAYMOND). Dér. du rad. de déraciner; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :31.déracinement [deʀasinmɑ̃] n. m.ÉTYM. Av. 1429; de déraciner.❖1 Action de déraciner (1.) qqch.; état de ce qui est déraciné. ⇒ Arrachement. || Le déracinement des arbres, et, par ext., d'un poteau.1 Dans les sapinières de la plaine, des déracinements laissaient des places vides; le sol avait été converti en prairies.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 17.♦ Fig. || Le déracinement des vices, des abus, des préjugés. ⇒ Extirpation.2 Fig. ou métaphorique. Action de déraciner (2.); état des gens déracinés. || Le déracinement d'hommes qu'on a arrachés à leur pays d'origine. ⇒ Déportation, exil, expatriation.2 Ces déracinements profonds ne vont pas sans d'innombrables meurtrissures, et il y a toujours quelque fibre du passé qui souffre dans les cœurs même les mieux renouvelés.Jaurès, Hist. socialiste…, t. VI, p. 374.❖CONTR. Enracinement.
Encyclopédie Universelle. 2012.
